Comme un vent d'espoir

Presqu’île verdoyante, le département de La Manche s’avance dans une mer tumultueuse dont il tient le nom. Sur ce territoire, entre St-Lô, Avranches et Cherbourg, souffle un vent d’espoir venu de lointaines contrées.
L’espoir de jeunes migrants isolés, qui après des mois d’itinérance forcée, aspirent à se reconstruire, à apprendre un métier et débuter une nouvelle vie.

Leur jeune existence a été fortement impactée par la guerre, la violence ou la misère, ils posent leur mince bagage et espèrent enfin un possible avenir.
L’espoir de ces adolescents est porté par des femmes, des hommes qui se mobilisent pour eux à travers des associations, des établissements, des entreprises, des familles, pour accueillir guider et former ces jeunes étrangers isolés.
Dans cette région rurale et maritime, la pénurie de main d’œuvre et les souvenirs encore présents de la guerre 39/45 qui résonnent, semblent étrangement ouvrir des perspectives pour ces jeunes migrants.

Car oui, la population vieillissante de ce département a besoin d’une nouvelle génération de maçons, plombiers, couvreurs, cuisiniers ou boulangers, tous ces métiers dit en tension.
Et oui les vestiges de la Seconde Guerre Mondiale, blockhaus et autres mémoriaux, rappellent que les mots « exode, réfugiés, bombes, pauvreté » ne sont pas étrangers en cette terre normande. Et beaucoup se souviennent ici, que des immigrés d’une autre génération ont participé à la reconstruction des villes défigurées par les combats.